Le portage salarial est une modalité d’emploi en plein essor qui offre flexibilité et sécurité aux travailleurs indépendants. Il permet à un professionnel, souvent consultant ou freelance, de bénéficier des avantages du salariat tout en conservant son autonomie. Ce système repose sur un contrat tripartite entre le salarié porté, la société de portage, et l’entreprise cliente.
Le salarié porté conserve sa condition de salarié, percevant une rétribution, tout en étant libre de gérer sa mission, sa durée, etc. Il bénéficie des droits sociaux et des allocations chômage. Il peut également empiler ses indemnités avec les payes de son activité.
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Les avantages du portage salarial sont multiples. Les portés jouissent d’une rémunération attractive et d’une indemnisation en cas de rupture de la mission. De plus, il facilite le retour aux activités en cas de périodes d’inactivité. En tant que professionnel porté, vous disposez d’une certaine autonomie pour gérer vos congés.
L’entreprise cliente bénéficie d’une flexibilité accrue sans les contraintes liées à un contrat de travail traditionnel. Un cadre conserve d’ailleurs ses conditions, telles que des conditions de travail spécifiques et des responsabilités accumulées, même avec le portage salarial.
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Lorsqu’un salarié porté se retrouve sans obligation, l’aide au chômage devient son filet de sécurité. Cette prestation est délivrée par Pôle Emploi pour soutenir financièrement les demandeurs d’emploi en période de transition.
Il existe plusieurs formes d’aide au chômage, en fonction de la situation du demandeur de poste. Voici les principales :
C’est le modèle le plus courant. Elle concerne les travailleurs ayant cotisé à l’assurance chômage pendant au moins 6 mois sur les 24 derniers mois. Le montant de l’ARE dépend du salaire brut perçu avant l’arrêt du contrat de travail. La durée de versement varie selon l’âge et la longévité d’affiliation du demandeur d’emploi. Pôle emploi se base sur le SJR ou salaire journalier de référence pour sa détermination. Le SJR représente la moyenne quotidienne des salaires perçus au cours des mois travaillés précédant la perte d’un poste.
Elle est versée aux demandeurs d’un poste qui ont épuisé leurs accès à l’ARE et qui remplissent certaines conditions de ressources et d’activité. Le montant de l’ASS est forfaitaire et ne dépend pas de la rétribution antérieure. La durée de versement de l’ASS est renouvelable tous les 6 mois, sous réserve de justifier d’une recherche active d’un poste.
Elle est versée aux licenciés pour motif économique qui bénéficient d’un contrat de sécurisation professionnelle (CSP). Le CSP est un dispositif qui permet aux salariés concernés de bénéficier d’un accompagnement renforcé vers la reprise des activités, ainsi que d’une indemnisation spécifique. La somme de l’ASP est égale à 75 % du salaire brut. La durée de versement de l’ASP est de 12 mois maximum.
Les portage salarial et allocation chômage ne sont pas des dispositifs incompatibles. Au contraire, cette combinaison offre une solution stratégique pour les professionnels. La cumulation entre l’ARE et le portage salarial permet au professionnel de maintenir ses accès, tout en développant son activité professionnelle. Le consultant conserve ainsi son rang de salarié, avec la protection sociale et juridique qui en découle.
Les conditions nécessaires pour cumuler l’aide au chômage et portage salarial sont :
Le portage salarial permet au professionnel de bénéficier des avantages du salariat tout en conservant son autonomie. Le cumul de cette formule avec l’aide au chômage offre une transition fluide entre les prestations, assurant un filet de sécurité financière durant l’inactivité.
Le consultant doit cependant déclarer à Pôle emploi les rémunérations d’activité chaque mois, afin que son aide soit ajustée en conséquence. Il conserve ainsi le droit à l’indemnisation, tout en développant son activité professionnelle. Si la somme de l’ARE et du salaire dépasse ce plafond, celle-ci est réduite à hauteur du dépassement. Si la somme du salaire est supérieure au plafond, l’ARE n’est pas versé.
Coaliser ce système et l’aide au chômage requiert une démarche bien orchestrée pour garantir une transition harmonieuse. Voici les étapes essentielles à suivre pour les professionnels portés souhaitant tirer parti de cette opportunité.
Avant d’entamer le processus, le consultant en portage salarial doit s’assurer de remplir les conditions d’éligibilité fixées par l’organisme responsable. La pérennité de la mission, la somme de la rémunération, et la nature de la fin du contrat sont des critères déterminants. En général, l’accès d’un CDI en portage salarial avec l’aide au chômage est possible, mais cela dépend des conditions spécifiques. C’est également le cas du CDD.
Une communication transparente avec la société de portage est cruciale. Le porté doit informer sa société de son intention de capitaliser le portage salarial et l’aide au chômage. Certains documents, tels que le contrat de travail et les relevés de prestations, peuvent être requis par la société.
Il est essentiel pour le salarié en portage salarial de calculer le montant brut de sa rémunération, les allocations chômage potentielles, et les plafonds autorisés. Cela permet de déterminer le total optimal tout en respectant les conditions.
Les délais sont cruciaux dans la réalisation de cette démarche. Le salarié en portage salarial doit anticiper la fin de son contrat et entamer les démarches nécessaires auprès de l’organisme responsable dans les délais impartis. Les demandeurs d’emploi doivent demander des aides et de l’accompagnement pour comprendre les règles spécifiques à leur situation.
Une fois la cumulation en place est faite, le porté a l’obligation de faire une déclaration mensuelle auprès de Pôle Emploi. Lors de cette démarche, il doit détailler les rémunérations perçues en portage salarial. Cette démarche permet d’ajuster les allocations le cas échéant.
Le portage salarial et le chômage forment une combinaison complexe qui offre des avantages significatifs, mais qui présente également des limites importantes à prendre en compte.
Les indépendants en portage salarial profitent de nombreux atout de ces dispositifs. Parmi eux il y a :
Il y a une certaine limite avec cette alliance malgré les nombreux avantages. Parmi ces limites, il y a :
Le cumul de ces deux dispositifs peut avoir des conséquences financières significatives, ainsi que des impacts sur les droits sociaux des professionnels. Il est crucial de comprendre ces aspects pour prendre des décisions éclairées.
Les éventuelles conséquences financières sont :
Cette alliance peut également impacter vos prérogatives sociales. Ces impacts peuvent être positifs et négatifs. Parmi eux, il y a :